"Du fleuve Charente à l’Artibonite, exister entre deux rives. L’opportunité ultra-marine dans l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois (XVIIe-XVIIIe siècles)" - Bibliothèque Europe-Amérique latine (REDIAL-CEISAL) Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales de Janua : Actes des journées d'études Année : 2020

"Du fleuve Charente à l’Artibonite, exister entre deux rives. L’opportunité ultra-marine dans l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois (XVIIe-XVIIIe siècles)"

Résumé

In the maritime neighborhood of Bordeaux, Rochefort and La Rochelle, the Saintonge-Angoumois hinterland, crossed by the Charente valley, becomes in the second half of the xviith century a departures land where transoceanic journeys increase particularly after the Rochefort arsenal foundation in 1666. This in the line of the North America pionneers’ migration until the beginings of the Saint-Domingue’s insurrection in August 1791. What does « leave » mean for this hinterland maritime society? Whether it deals with professionnal journeys or particular ones, individual or collective, leaving the hinterland involves a double departure: one from the original place, the other from the atlantic harbour. Analyzing the modalities of the first departure journey to the harbour makes possible the understanding of the way hinterland’ societies took part to the first globalization. Indeed, hinterlands’ societies catch oportunities created by the sea or the imperial overseas: board on the king’s ships to experience seamen work along the Atlantic or negotiate the crossing to reach Caribbean islands in order to establish oneself as sugar or coffee grower were horizons among over offered to interior’s society which were not so disconnected from sea and colonial overseas realities.
Dans le voisinage maritime de Bordeaux, Rochefort et La Rochelle, l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois, structuré autour du fleuve Charente, devient dans la seconde moitié du xviiie siècle une terre où les départs pour un voyage transocéanique se font plus nombreux après la fondation de l’arsenal de Rochefort en 1666, dans la continuité de l’émigration vers l’Amérique du Nord impulsée au début du siècle. Quel sens revêt le « partir » dans cette périphérie maritime ? Jusqu’à l’insurrection des esclaves de Saint-Domingue d’août 1791, qu’il s’agisse d’un voyage professionnel, particulier, individuel ou collectif, partir de l’arrière-pays suppose un double départ ; celui du domicile et celui du port atlantique. Du départ surveillé des gens de mer pour embarquer sur les vaisseaux du roi à celui négocié de l’artisan ou du futur planteur pour la Perle des Antilles, les modalités du voyage entre l’arrière-pays et les ports atlantiques permettent de réfléchir au processus d’insertion d’une périphérie maritime dans une première mondialisation synonyme d’opportunités marines et ultra-marines saisies par les sociétés de l’intérieur.
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Citer

Jean-Christophe Temdaoui. "Du fleuve Charente à l’Artibonite, exister entre deux rives. L’opportunité ultra-marine dans l’arrière-pays de Saintonge-Angoumois (XVIIe-XVIIIe siècles)". Annales de Janua : Actes des journées d'études, 2020, « Prendre la route » : les raisons du voyage, de l’Antiquité à nos jours. Axe 2 : Le voyage et ses enjeux, 8. ⟨halshs-02945033⟩

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